.
P E O P L E ... n e w s
.

LES GENS
LE CARNET MONDAIN
BUSINESS NEWS
WEBCAMS
DERNIERE MINUTE
LES ARCHIVES

. P E O P L E ... s o r t i e
. LES EXPOS
LES SPECTACLES
AGENDA PEOPLE
VOYAGES ET WEEK-END
LES FETES
LE SHOPPING
. P E O P L E ... c l u b
.

ANNONCES

FORUM DE DISCUSSION

COURRIER  LECTEURS
LES CORRESPONDANTS
MAILING LIST

. P E O P L E ... a n n u a i r e
. BARS & RESTAURANTS
CARNET D'ADRESSES
LA NUIT
JOURNAUX PERIODIQUES
GUIDES DE LA REGION
VISITES VIRTUELLES
. P E O P L E ... p r e s s e
.

REVUE DE PRESSE
LES RUMEURS

INTERROGATOIRES KGB
LES GAGS

 

P E O P L E ... n e w s
/ LES GENS

15 juin 2004


Dr Bob et Mr Sinclar

 


 

De notre correspondant Alexandre

 

Pour beaucoup, Bob Sinclar n’est qu’un macho moustachu surparfumé à l’eau de Cologne,  qui roule en Porsche 924 turbo, paire de Ray Ban Police sur le nez. Un revival de Disco King comme on n’en fait plus. N’en déplaise aux amateurs du genre, Chris de son vrai nom est tout à l’opposé ! Portrait.

 

Après avoir officié comme DJ dans les plus grands clubs parisiens, il est devenu en cinq ans une star mondiale des platines qui avance sous le masque de Bob Sinclar pour vivre en paix ! Jeans délavé, paire d’Asics usée, parka façon treillis et Rolex Daytonna au poignet, il nous donne rendez vous aux Négociants le lendemain de l’anniversaire du Fish. Ponctuel et décontracté, il se livre au jeu des confidences sans réticences. L’histoire commence dans les années 80. A l’époque, Chris est un jeune parisien adepte de musique Hip Hop qui mixe dans quelques clubs branchés de la capitale. Sa notoriété commence à se répandre, et il décide de franchir le cap en créant sa propre musique. Sous les noms de Mighty Bop et Chris The French Kiss, il va devenir l’un des pionniers du Trip Hop en France, et la série d’albums enregistrés en collaboration avec La Funk Mob, DJ Cam ou Louise Vertigo : « La vague sensorielle », « Spin my Hits », « les Jazz Electroniques » deviendront des classiques pour les initiés.
 

Après sa rencontre avec Alain, (DJ Yellow), il fonde Yellow Productions en 1984 : « Je voulais me cacher derrière un label pour produire des artistes electro, comme Blue Note pour le jazz. Toutes les nouvelles tendances qui sont apparues ces vingt dernières années viennent de petits labels. Ce ne sont pas les Majors qui en sont à l’origine ! ». Pour sortir de la confidentialité, les lascars ont alors l’idée d’un projet musical décalé. Le concept Bob Sinclar est né : « J’ai cherché un mec qui ressemble aux brigades du tigre, un James Bond à la française, et fait de lui la nouvelle icône disco. J’ai pris un pote de Shazz qui était barman au Pop’s, un petit bar très connu des initiés. Il cultivait ce côté dandy moustachu naturellement ! Quand j’arrivais en club, les gens s’imaginaient voir arriver un moustachu avec deux nanas ! ».

 

Paillettes et moustache

 

Cette nouvelle aventure démarre avec l’album “Paradise” sorti en 1998, hommage à la disco paillette et pétillante. « Le côté homme à femmes que j’avais inventé autour du concept " la musique de l’homme moderne " inspiré par le magazine Lui ». C'est le single « Gym tonic », avec la voix de Jane Fonda et le concours de Thomas Bangalter des Daft Punk qui le fera connaître dans le monde entier. Son deuxième succès baptisé « My only Love » devenu culte grâce à son clip tourné au Japon, terre promise de la scène électronique pour tous les précurseurs du genre. Un courant musical est né : la French Touch. « Cette appellation est aujourd’hui galvaudée, on est arrivé à un point ou on a  tous été dans le même moule d’un coup.  Beaucoup on fait des one shots et il ne reste que le haut du panier : St Germain, Kid Locco, ou Dimitri from Paris ».Plus qu’un concept, Bob Sinclar est devenu un véritable label qui surfe sur la starification des DJ, sans pour autant regretter sa période ses débuts plus confidentiels : « L’underground dans le sens "faire de la musique pour soi", ça ne m’intéresse pas ; je fais de la musique pointue qui ne se veut pas formatée commerciale, avec des Gimmicks qui se retiennent sur un disque. Je ne suis pas réfractaire à l’appellation commerciale, ça ne veut pas dire que c’est mauvais, ça veut dire que ça se vend. Mais je ne vulgarise pas pour autant une production pour qu’elle devienne commerciale ! ». Un seul mot d’ordre : le qualitatif grand public, et l’art de surfer sur les tendances, comme en ce moment avec le grand retour du rock. « Un groupe comme Kyo fait des chansons électroniques, avec sons samplés. Quelque part, on travaille un peu de la même façon ». 

 

Gentleman célibataire

 

Après de longs périples dans les grands clubs de la planète germera l’idée d’un disco opéra grandiose auquel vont adhérer de grands noms des 70’s, comme Cerrone ou James “D Train” Williams : « Champs Elysées ». Après un troisième opus baptisé “III”, Bob Sinclar se consacre essentiellement à la production d’artistes sous le label Yellow : Mighty Bop, Kid Loco et ses sons pop/ trip hop, le easy listening de Dimitri from Paris, Tom&Joyce dans des tons plus jazz, Salomé de Bahia pour le côté brésilien  ou encore BangBang en electro pure, et plus récemment le dijonnais Olivier Kaiser dont l’album « OK Rocks » s’annonce prometteur, autant d’ambassadeurs de l’electro made in France… Le dernier épisode de la saga est la sortie en mai d’un DVD retraçant le périple mondial de la superstar des platines : « Enjoy ». « Je n’avais pas envie de faire un nouvel album alors qu’il y a encore un buzz sur The Beat Goes On et Kiss My Eyes. J’ai remixé mes propres titres, comme je l’avais fait avec ceux de Marc Cerrone dans l’album Cerrone by Bob Sinclar». Au programme, 1h30 d’images de Bob Sinclar Around the World, uniquement en backstage: du studio, des clips, des making of et une interview avec Van Damme (un grand moment). Une consécration dans une profession qui était considérée il y a vingt ans comme « pousse disque » ! Car les DJs sont désormais des stars à part entière, avec tous les avantages qui vont avec :  « Déjà au départ quand tu es DJ, les gens te regardent et ça attire la gent féminine ; ensuite, quand tu commences à devenir connu, à faire des disques et à passer à la télé, c’est clair que ça facilite les choses ! ». Une situation qui ne semble pas embarrasser ce célibataire globe trotter.

 


A suivre, Jean-Jack Queyranne : Un «_Home_» tranquille
 

page suivante