Michel Barnier
savoyard, cœur fidèle !
Par Justin Calixte
Le Rhônalpin Michel Barnier temporairement Ministre des Affaires Etrangères a
tout pour déplaire...
D’abord son physique : la
sveltesse de sa silhouette entretenue par un jogging appliqué autant que
quotidien, sa haute taille qui le fait dépasser d’une tête la basse-cour
gouvernementale à l’exception de son prédécesseur de Villepin, une taille
à rendre jaloux la bande de nabots incultes et pour certains analphabètes qui
animent tant bien que mal les émissions dites populaires de la Télévision dite
française (Pauvre France), ses goûts vestimentaires d’un classicisme exacerbé
fusant le conservatisme fadasse, son visage de vieux « jeune premier » en train
de devenir celui du jeune « vieux-beau », son regard « bleu des Vosges », sa
chevelure blanchie sous le harnois trop bien peigné…
Et que dire de cette
carrière brillantissime du premier de la classe : élu local à 22 ans, plus jeune
député de France à 27 ans (avouez qu’à cet âge il est quand même préférable de
passer ses nuits en boite à dévorer des cachets d’ecstasy et ses journées à
rêver d’un avenir qui ne se décide pas à venir), Président du Conseil Général de
Savoie à 31 ans (excusez du peu), Ministre de l’Environnement à 42 ans, Sénateur
à 46 ans, Commissaire Européen à 48 ans et enfin Ministre des Affaires
Etrangères à 53 ans. Ouf !
Quand on sait que ce
brillant vieux jeune homme tellement impeccable, tellement parfait a été, est et
sera toujours un adorateur zélé et indécrottablement fidèle de Jacques Chirac,
avouez qu’il n’est pas facile d’éprouver une grande sympathie pour le
personnage. Et bien, croyez moi ou ne me croyez pas, je confesse ne pas éprouver
la moindre antipathie pour Michel Barnier. Allez savoir pourquoi.
Peut-être à cause de ce
qui ressemble de loin à une espèce d’intégrité rarissime dans ce milieu ;
peut-être justement pour cette fidélité donquichottienne qui le fait défendre
contre vents et marées un moulin à vent qui joue les Présidents de la
République ; peut-être parce que Michel Barnier, malgré ses convictions sait
respecter et écouter les arguments de ses adversaires politiques. A moins que ce
ne soit sa réussite dans l’organisation des Jeux Olympiques d’Albertville alors
que ses petits copains rêvaient de le voir se planter.
A moins que ce soit son
Gaullisme paradoxal puisque viscéralement européen. Je ne sais pas. Toujours
est-il que je ne suis pas insensible à la personnalité de ce coureur de fonds à
la carrière trop parfaite.
Surtout depuis que je sais
ce que pense de lui le Président de la République. En effet Jacques Chirac
lorsqu’on lui demande son avis sur son nouveau ministre rejoint son pouce et son
index en un cercle presque parfait et laisse entendre ou plutôt voir le peu de
crédit qu’il lui accorde.
Depuis, disais-je que l’on
m’a rapporté cette anecdote je pense le plus grand bien de Michel Barnier
= un homme traité de zéro par un zozo montrant jour après jour ses limites
au point de faire douter du bien fondé du vote démocratique, ne peut être tout à
fait mauvais.
Enfin moi, ce que j’en
dis…
A suivre,
Patrice Mallet :
« Les Parisiens nous on volé la télévision ! »
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