Jean-Jack Queyranne :
Un « Home » tranquille
Photos © Jean-Luc Mège
Par Françoise Petit
Chez les Queyranne, on résiste aux dictatures des tendances. La déco est
celle d’un couple de caractère aux goûts affirmés et sensibles. Chaque objet,
chaque meuble manifeste ici des signes extérieurs de tendresse. La maison ancrée
dans un jardin subtilement paysagé dégage une belle harmonie. Respirez, vous
n’êtes plus filmé ! At home le Président retrouve ce que la vie publique ravit
souvent aux élus : les vertus du silence.
Titus monte la garde dans l’escalier avec une autorité de chat supérieur ! Isis,
de son côté, compte ses années en somme de câlins. Les deux chats de la maison
se partagent la vedette auprès d’un maître débordé qui ne compte plus ses 35
heures ! Le petit déjeuner pris dans le calme et l’efficacité souriante
d’Elisabeth, agit comme une dose de céréales sur son mari. L’énergie en Région
commence par un café simple sans mobile apparent c’est à dire sans une kyrielle
d’appels téléphoniques qui à cette heure relève de la messagerie.
Jean-Jack Queyranne est un homme tranquille malgré une imposante carrière
politique. Il bouge sans extravagance: « c’est vrai je bouge beaucoup, mais je
suis quelque part un peu casanier ». Sa maison qui le rassure lui assure ce
mental de vainqueur. Posé, souriant, attentif il souhaite que chaque élément de
cette maison soit des repères, d’où son aversion pour le désordre : « je suis
comme les chats… je n’aime pas qu’on change les meubles de place… à partir du
moment ou quelque chose a trouvé sa place, on ne touche plus rien »
Etat des lieux. Du perron au jardin en passant par la cuisine les équilibres
sont respectés et les volumes répondent aux plans d’architectes des années 30.
Dans la plupart des pièces, les meubles correspondent à cette époque très en
vogue aujourd’hui. Ils ont été chinés et achetés à Saint-Ouen, aux Puces du
Canal, ou à Stalingrad chez Alain Lavaux avant son départ pour les Etats-Unis.
Des pays qu’ils visitent les Queyranne rapportent objets et images capitalisant
de l’émotion : bronzes ou plâtres, Prague ou Stockhölm, statues ou villes
sortent des clichés habituels. Au salon, la peinture contemporaine avec Giorda
avise poétiquement que le jardin n’est pas loin : « je n’ai hélas plus le
temps de faire du jardinage » regrette Jean-Jack Queyranne qui compense par
des instants gourmands, histoire de réaliser ses recettes fétiches : le gratin
dauphinois et la soupe de pêches ! Le Chef de la Région nous le fait saveurs !
Cet été au Mexique avec Elisabeth, puis avec leurs enfants respectifs au Cap
Ferret les vacances de Jean-Jack auront, c’est sûr, le goût du silence des
petits matins de Bron.
A suivre,
Monica Bellucci
« La vie de star est très ennuyante »
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