Titoff se tape l’incruste dans les salles obscures
De notre correspondant Arnaud Curt
La relève du cinéma français marche sur les
traces de ses illustres aînés. En effet,
« L’incruste » pourrait être désigné comme le
digne successeur de « Viens chez moi, j’habite
chez une copine », 20 ans après. Le fait que le
nom du producteur Christian Fechner figure
sur les deux affiches n’y serait pas étranger.
Paul (Titoff) accumule les clichés du
looser débrouillard ; Sans domicile fixe, il a
l’habitude de squatter chez la gente féminine
jusqu’au jour où son cheptel de conquêtes ne le
supporte plus. En noyant son chagrin dans un
troquet parisien en plein cœur d’un 18ème
arrondissement, il apprend qu’Alexandre (Frédéric
Diefenthal), un jeune musicien, habite seul
dans un appartement appartenant à un copain parti
en mission humanitaire en Angola. Paul se fait
passer pour un membre de la famille pour
s’incruster chez Alexandre. Les nouveaux
colocataires vont s’embringuer dans une série de
mésaventure plutôt rocambolesques…
Les deux jeunes réalisateurs Corentin Julius
et Alexandre Castagnetti effectuent un
excellent exercice de style dans le domaine de la
comédie franchouillarde en insistant sur les
caractères des personnages. Mais là où le bas
blesse c’est qu’on a pas l’impression que le film
se passe au 21ème siècle, mais deux ou
trois décennies plus tôt (« Marche à
l’ombre », « Levy et Goliath », …). Mais cela
n’entache en rien les mécaniques du film populaire
car « L’incruste » rassemble toutes les
caractéristiques pour devenir l’un des films
champions des rediffusions de TF1.
Film
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